Face aux revendications des agents de la Sécurité Sociale,

le mépris du gouvernement et de l’employeur est toujours à l’œuvre !

Ce 5 octobre, le Comex/Ucanss avait invité l’interfédérale FO-CGT-CFDT-CGC-CFTC à une réunion tenue à l’Ucanss afin de discuter de la situation de blocage en cours sur la question des salaires.

C’est Nicolas Grivel, en tant que Président du Comex qui a livré la position de l’employeur.

Celui-ci a indiqué qu’il serait nécessaire d’ « acter le désaccord » entre l’employeur et les organisations syndicales sur la question de l’augmentation de la valeur du point, précisant qu’il n’y a « pas de liberté de négociation là-dessus ».

Il a formulé l’intention de prendre une mesure unilatérale sur l’augmentation de la valeur du point à 1,5% au 1er juillet 2023 et demandé aux Organisations Syndicales de l’Interfédérale de tourner la page et de revenir négocier sur des sujets tels que la Classification, la Complémentaire Santé ou encore le taux des Remboursements de transports et les Titres Restaurant… Concernant la Prime de Partage de la Valeur, il a précisé que les 50 millions d’euros qui devaient y être consacrés pourraient par exemple être affectés à la future classification. 

La réponse des différentes Fédérations a été sans équivoque, considérant ces nouvelles « propositions » de l’employeur comme n’étant pas acceptable. Pourquoi faudrait-il revenir dans les négociations alors qu’aucune réponse positive n’est apportée aux revendications de l’interfédérale ? 

Pire, aujourd’hui le gouvernement et l’employeur considèrent que 1,5% d’augmentation de la valeur du point c’est bien suffisant pour les agents de la Sécurité Sociale alors que ceux-ci sont en proie aux pires difficultés pour faire face aux charges quotidiennes ! Et il ne donne par ailleurs aucune perspective d’augmentation de la valeur du point pour 2024…

Face aux besoins des agents de la Sécurité Sociale et à leurs revendications, le mépris est toujours à l’œuvre !  Il faut que le gouvernement et le Comex/Ucanss répondent positivement aux revendications pour : 

• une véritable augmentation de la valeur du point au 1er janvier 2023 qui a minima tienne compte du niveau de l’inflation,
• l’attribution d’enveloppes budgétaires permettant la négociation d’une classification qui revalorise les coefficients, reconnaît les compétences et permet un réel déroulement de carrière,
• le relèvement de la part employeur à 60% dans le financement de la Complémentaire santé, avec un budget complémentaire de 14 millions d’euros soit 0,6% de la masse salariale.

Une nouvelle réunion des Fédérations aura lieu lundi 9 octobre.

Fréderic NEAU

Secrétaire de la Section Fédérale

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