Madame la Ministre du Travail,
Dans le contexte d’une inflation structurelle et d’une politique salariale globalement insuffisante, les salariés de la branche des Sociétés Financières (ASF) sont en perte de pouvoir d’achat malgré leur travail, leurs performances et la rentabilité financière des entreprises concernées. Le contrat social n’est pas respecté.
De plus, nos métiers requièrent une haute technicité et compétences indispensables au fonctionnement et à la rentabilité des activités de financement de l’économie française.
En date du 7 avril 2022, l’intersyndicale constituée de toutes les organisations CFTC-CGT-FO- SNB CFE CGC-UNSA avait sollicité les représentants patronaux de la branche des Sociétés Financière ASF pour l’organisation d’une réunion paritaire en urgence avec unique point à l’ordre du jour : « Salaires et Revenus Minima Garantis 2022 ».
La délégation patronale avait répondu favorablement à notre demande de réunion paritaire sur la revalorisation salariale. Elle s’était engagée à revenir vers nous dans un délai de 15 jours. Aujourd’hui, nous déplorons que ce dernier engagement ne soit pas respecté.
La délégation patronale de l’ASF décide seule, en dédaignant et en écartant les organisations syndicales représentatives, au mépris du paritarisme.
Par décision unilatérale, les représentants patronaux de l’ASF ont adressé une recommandation à caractère obligatoire destinée aux entreprises de la branche en date du 25/04/2022.
Cette recommandation oblige les entreprises à une augmentation des RMG de + 1,8 %.
« Ils l’ont décidé et ils l’ont fait ».