Frise d'entete
- 22/02/2022 - Fédération - Secrétariat Général
Un pognon de dingue ! Et vous ???
Editorial JEC mensuel N°151

N’ayant pas peur des mots, et sans être vulgaire ou impoli, je vais reprendre une expression déjà utilisée par le président de la République : ils se font « un pognon de dingue » !


La grande différence est que je ne vais pas l’utiliser pour évoquer (contrairement à lui) les éligibles aux aides sociales et allocations, les plus précaires ou démunis. Je parlerai, moi, des catégories les plus riches ou des plus aisées de notre pays qui aujourd’hui voient leur fortune « exploser ».


Alors, certains diront que c’est typiquement français de jalouser ou critiquer les plus riches, mais ce ne sera pas le cas. Ce « coup de gueule » est là pour dénoncer une situation qui s’aggrave sous les actions du gouvernement actuel.


Non, contrairement au président MACRON qui stigmatise systématiquement les catégories les plus précaires avec mépris car jugées coupables d’abuser du chômage ou encore d’abuser de la Sécurité sociale, des médicaments et des soins, je me contenterai de dénoncer tout simplement une entreprise de destruction minutieuse de notre modèle social républicain basé sur la solidarité, la répartition et le salaire différé.


Les derniers gouvernements n’ont cessé de faire des cadeaux aux plus riches sous forme d’allègements ou suppressions de taxes et d’impôts mais également d’aides et de financements qui ne bénéficient finalement qu’aux plus aisés.


Les chiffres récents d’OXFAM le démontrent, les économistes le disent : les plus aisés ne se sont jamais autant enrichis que ces dernières années, portant les inégalités sociales à un niveau record.


Ne nous leurrons pas, la France n’est pas en reste sur le sujet ; plus de 10 millions de personnes en France vivent sous le seuil de la pauvreté, y compris des travailleurs !


Oui, en France, il existe des travailleurs pauvres ! Des personnes qui ne peuvent pas vivre décemment de leur travail, de leur salaire !


Et après, le président lui-même ose nous dire que les aides aux plus démunis ou plus précaires coûtent « un pognon de dingue » ! Il affirme qu’il suffit de « traverser la rue » pour trouver du travail et que le SMIC ne doit pas être trop revalorisé pour permettre à la France de rester compétitive.


Il n’y a jamais eu autant de richesses dans notre pays -jamais aussi mal réparties- et l’on devrait remettre en cause nos acquis. Ces acquis ont pourtant été créés après-guerre dans un pays qui économiquement ne se portait pas aussi bien que maintenant ! 


La vérité est là ; méthodiquement, les derniers gouvernements ont cherché à détruire nos acquis :

  • notre Sécurité sociale et notre système de santé,
  • notre système d’Assurance chômage,
  • nos retraites,
  • nos contrats de travail et notre code du travail.

Tous nos acquis de l’après-guerre sont visés. 


Pour bien comprendre, rappelons que lorsque l’on nous parle de charges trop élevées dans notre pays, de taxes et d’impôts sur le travail trop importants, c’est notre modèle social et notre salaire différé qui sont visés ! 


Les impôts et cotisations constituent notre salaire différé. Ils financent nos retraites, notre système de santé, notre assurance chômage, nos écoles, notre justice, nos services publics !


Il faut, ensemble, exiger le partage des richesses et le maintien de nos acquis !

Des mouvements sociaux sont en cours, souvent exacerbés par la flambée des prix des carburants, de l’énergie et de la nourriture, ainsi que par la dégradation des conditions de travail.


Des grèves et manifestations voient le jour un peu partout en France.

A Pôle emploi, dans la Mutualité, chez Leroy Merlin, à Castorama, à la Fnac,... La liste des entreprises où les salariés et nos militants se mobilisent est longue et ici non exhaustive…


Salariés du secteur public comme du privé, chômeurs, étudiants ou retraités, tous exigent leur part du gâteau !


Car oui, les plus riches (patrons, actionnaires, grandes fortunes) se font aujourd’hui, peut-être plus que jamais, « un pognon de dingue » sur le dos des salariés et des plus précaires. Nous devons le dénoncer et exiger ensemble que ça change.


Exigeons le partage de ces richesses et non seulement quelques miettes pour les uns et des millions voire des milliards pour les autres.


Pour que ça change, rejoignez-nous ! 


C’est ensemble que l’on est plus fort ! Adhérez à la FEC FO et revendiquons, ensemble, VOTRE part du gâteau !



Sébastien BUSIRIS

Secrétaire général